Tips pour débutant :
« bien cerner le rapport qualité/prix »
S'il n'est guère d'ami
plus rassurant dans le monde de la musique qu'un équipement fiable ;
il est vrai aussi que certains puristes iront jusqu'à s'abandonner
dans les joies, ô combien inopinées, des problèmes techniques du
live et du direct. Vous l'aurez compris, je vais parler ici de la
confiance que l'on peut mettre dans son matos.
De façon simple, deux
manières de voir les choses :
1 : Vous mettez le prix et
vous n'avez que rarement de problème sur scène.
2 : Tant que le son est
bon, tant pis pour ce que arrive en concert.
Mais cette vision serait
un peu trop simpliste. Dans la gamme des équipements dit ou reconnus
à problèmes, il y a le jeu de cordes trop fragiles qui va de paire
avec un guitariste déchaîné, les câbles jack dans lesquels on
manque toujours de s'embourber et de tomber, en les abîmant au
passage, et une partie électronique incontrôlable et indiscernable
pour nous banals quidams de ce domaine. Si l'on peut trouver de tout
et n'importe quoi pour tous les prix, dans le domaine musical, il
faudra investir un minimum pour avoir un matériel de qualité. Nous
allons ici nous attarder aux amplificateurs, mais ces remarques
peuvent aussi concerner d'autres produits. Attention, je parle ici de
généralités, d'une logique qui à fait ses preuves au vu des
expériences, mais pas d'une logique sans faille.
Pour faire un bon
choix, il y trois choses à cerner pour cela : vos attentes, le
prix et la gamme de produit
Vos attentes :
On parle ici du niveau auquel vous voulez jouer. Vous vous dirigez
vers la voie professionnelle ? Il faudra investir ! Au
contraire, si vous êtes tout débutant sans avoir jamais touché un
instrument de votre vie, peut-être vaudrait-il mieux commencer avec
un matériel de base pour un petit budget. Quitte à le remplacer
dans 2 voire 3 ans.
La gamme de produit :
Elle s'inscrit comme étant le « type » d'appareil
proposé par les fabricants. La puissance joue beaucoup dans la
différence de gamme. Selon qu'un ampli soit de 15 ou 100 watts
transistor, la polyvalence ne sera pas la même. Sur une même série,
on retrouvera un panel d'effets agrandi. Je pense ici au Roland Cube.
Le 15w n'étant pourvu que de 4 types de distorsion, on retrouve sur
le 80w une très large gamme d'effets et d'outils.
Le prix : Partie
primordiale qui reflétera la qualité du produit selon sa gamme.
Pour faire plus simple, si la gamme est bonne et que le prix n'y est
pas, la qualité n'y sera pas non plus. Encore plus simplement, si ça
à l'air chouette et professionnel et que le prix ne correspond pas
aux autres produits similaires, il faudra y réfléchir à deux fois
avant d'acheter le produit en question. Ne vous voilez pas la face,
si vous voyez un ampli 100w pour 250 €, il y a quelque chose qui
cloche.
Par exemple le FM212, « Frontman » de Fender qui
est à 200 € de différence avec les autres ampli de sa gamme (
100w Transistor, 2 Haut-parleurs ) est le pèlerinage de tout
service après-vente. En effet, on constate souvent des surtensions
qui entraînent des vibrations dans les condensateurs. Et même si vous
faites remplacer ces derniers, dans quelques mois, les mêmes
problèmes reviendront. Ce n'est pas un mauvais ampli. Il fait ce
qu'il doit faire par rapport à son prix, c'est tout. Dans le domaine
musical, on retrouvera toujours un bon rapport qualité/prix, toute
chose vaut son prix, mais parfois cette équivalence nous apporte de
mauvaises surprises : « Il fallait s'y attendre ! ».
En
bref, un ampli puissant et/ou polyvalent sera de bonne qualité si
vous y mettez le prix. Si toutefois vous n'avez pas un gros budget,
il vaudra alors bien mieux se baser sur un matériel de gamme
inférieure, plus basique, mais qui lui, ne vous laissera pas tomber,
ou sur les occasions. Ce qu'il faut retenir, c'est de ne pas tomber
dans les pièges des produits qui semblent être attractifs, au risque de vous
faire avoir par un matériel infâme qui, emprunt à des peurs
paniques, vous ulcérera par le machiavélisme des objets qui rendent
fou et vous n'aurez plus qu'un choix : allez boire une bonne
bière avant de décider de le remplacer ou non.
« Et oui, nous
zaut' consommateurs des pays riches, on à que les cauchemars qu'on
se donne. »
Bruno Leandri
Posté par
Pinson
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